Hugues de Payns, fondateur et 1er ma�tre des Templiers |
ASSOCIATION Fondation hugues de payns |
Hugues de Payns, Fondateur de l�ordre du Temple et 1er Ma�tre
(D�apr�s T. Leroy : � Hugues de Payns, chevalier champenois, fondateur de l�ordre des Templiers �, Editions de la Maison du boulanger, Troyes, 1997-2001)
L�histoire des Templiers a fait couler beaucoup d�encre. D�innombrables auteurs, avides de sensationnel et de subsides, ont publi� les th�ses les plus fantaisistes, quant � la naissance, la vie et la mort de cet ordre c�l�bre. Tous les livres consacr�s aux Templiers mentionnent le nom du fondateur. Certains, les moins s�rieux colportent les hypoth�ses les plus fantaisistes remettant m�me quelquefois en cause des �l�ments dont la v�racit� est prouv�e. Un auteur est all� jusqu'� pr�tendre - sans tenir compte d�archives pourtant fiables - que Thibaud de Payns n��tait pas le fils mais le fr�re d�Hugues de Payns. D�autres affirment des faits qui ne sont que des suppositions. Les auteurs s�rieux parlent d�Hugues comme d�un obscur chevalier champenois dont on ne sait pas grand chose. R�gine Pernoud d�signe simplement Hugues, originaire de Payns en Champagne. Laurent Dailliez cite Hugues de Payens, issu de la famille des comtes de Champagne, [...] l�un des plus illustres nobles de sa province. Le professeur Demurger pense qu�Hugues de Payns �tait un seigneur de quelque importance, un homme de la moyenne aristocratie. Quant � Georges Bordonove, il d�clare : � De ce Hugues, on ne sait presque rien, hormis qu�il �tait de la r�gion de Troyes et apparent� au comte de Champagne.
M�me si une poign�e d�irr�ductibles donnent � notre personnage diff�rentes origines telles que l�Italie, l�Espagne mais aussi le Languedoc, la Touraine, la Haute-Provence, le Forez, le Vivarais ou encore la ville d�Avignon, de nos jours, tous les historiens s�rieux sont d�accord pour reconna�tre aujourd�hui qu�Hugues de Payns �tait bien d�origine champenoise.
Les cons�quences de la premi�re croisade nous sont connues par ces hommes qui ont v�cu les �v�nements, ou qui les ont entendu relat�, et qui ont pris soin de les coucher par �crit. Les principaux chroniqueurs que l�on peut consulter pour cette p�riode sont au nombre quatre. Le patriarche jacobite Michel le Syrien, le chevalier Ernoul, Jacques de Vitry et Guillaume de Tyr. Jacques de Vitry mentionne � Des chevaliers agr�ables et d�vou�s � Dieu, br�lant de charit�, renon�ant au monde, et se consacrant au service du Christ, s�astreignirent par une profession de foi et des v�ux solennels, pr�t�s entre les mains du Patriarche de J�rusalem, � d�fendre les p�lerins contre ces brigands et ces hommes de sang, � prot�ger les routes publiques, � combattre pour le Souverain roi, en vivant, comme des chanoines r�guliers, dans l�ob�issance, dans la chastet� et sans propri�t� �. Les trois autres chroniqueurs nous pr�cisent que ces chevaliers sont men�s par un certain Hugues de Payns.� En effet, vers 1114, des chevaliers la�ques rassembl�s par Hugues de Payns, avec l�appui non n�gligeable du comte Hugues de Champagne, se mettent au service des chanoines du saint-S�pulcre pour d�fendre et prot�ger les p�lerins venant se recueillir dans la Ville sainte. Ils sont probablement h�berg�s par les hospitaliers de l�Ordre de Saint-Jean nouvellement cr��. Avant 1119, les compagnons construisent la tour de Destroit, un relais de s�curit� surplombant le d�fil� nomm� � pierre encise � sur le chemin des p�lerins entre Ha�ffa et C�sar�e. Les voyageurs voulant se rendre � J�rusalem prenaient r�guli�rement cette route et �taient souvent victimes des bandes de pillards �cumant la r�gion. Plus tard, d�s 1218, les chevaliers du Temple construisirent une forteresse, appel�e ch�tel-p�lerin en face de cette tour, de l�autre c�t� du d�fil�. Ce lieu se nomme de nos jours Athlit et se trouve au sud d�Acre, � la hauteur de Nazareth. L�entreprise des deux compagnons cr�e une protection de la portion la plus dangereuse de la route de J�rusalem. Pourtant ce n�est pas suffisant. Pour s�curiser l�ensemble des routes et construire des forteresses, il faut maintenant constituer une troupe d��lite d�vou�e corps et �me � la sainte Cause c�est pourquoi ils prononcent des voeux devant le Patriarche de J�rusalem, Gormond de Picquigny en s�engageant � suivre les usages des chanoines r�guliers et � escorter les p�lerins. La troupe ainsi constitu�e prend pour nom : les pauvres chevaliers du Christ qui deviendront plus tard l�Ordre du Temple ou Templiers. De 1120 � 1127, l�ordre du Temple, ajoute � la protection des p�lerins une nouvelle fonction : celle de mener la guerre contre les Turcs aux c�t�s des rois. En Occident, traditionnellement et contrairement aux juifs et aux musulmans, les religieux chr�tiens ne peuvent pas combattre. A l�automne 1127, Baudouin II et Gormond, le Patriarche de J�rusalem, envoient Hugues de Payns et cinq de ses compagnons en Occident pour y chercher de l�aide. Tout d�abord, il faut organiser solidement la milice, lui trouver l�appui n�cessaire des autorit�s morales pour garantir l�aspect religieux de l�initiative, puis recruter des hommes pour s�engager dans la milice ou combattre � son c�t� en Orient et enfin d�velopper les ressources logistiques indispensables au soutien de l�action des Templiers. Le Pape Honorius II d�cide de convoquer un concile et choisit la ville de Troyes en Champagne. Ce choix n�est pas innocent. Troyes est la ville d�Hugues de Champagne, c�est le si�ge du dioc�se o� est implant�e l�abbaye de Bernard de Clairvaux. Mais Troyes est aussi la ville la plus proche du fief d�Hugues de Payns. C�est donc le jour de la saint Hilaire 1129, en cette cath�drale romane que se d�roule le fameux Concile de Troyes. Le cardinal Mathieu d�Albano, l�gat du Pape, pr�side une assembl�e de hauts dignitaires religieux et la�cs r�unis en ce lieu pour d�finir les statuts du nouvel Ordre des Templiers. Le ma�tre Hugues de Payns raconte la fondation de son ordre, la vie et l�action de ses fr�res jusqu�� ce jour. Il explique le code inspir� du mod�le b�n�dictin que ses fr�res et lui ont suivi jusqu�� cette date, puis l�assembl�e en discute chaque article et d�termine la premi�re r�gle des Templiers. Au printemps 1129, l�ordre Temple a enfin r�uni toutes les conditions n�cessaires � son �panouissement. Il est dot� d�une r�gle et assur� du soutien de l��glise comme des plus grands princes et barons d�Occident. Les campagnes de recrutement men�es par Hugues de Payns et ses fr�res ont port� leurs fruits. Les pauvres chevaliers du Christ ont re�ut et re�oivent encore des dons de toute nature qui leur permettent de s�implanter en Occident, du Portugal � l��cosse, o� beaucoup de chevaliers s�enr�lent pour porter secours � la Terre sainte. L�essor est fantastique. Suivant l�exemple des Grands, des donateurs de toutes conditions se pr�sentent et font b�n�ficier l�ordre de leurs lib�ralit�s. D�apr�s les chroniques, Hugues de Payns serait d�c�d� en 1136. L�obituaire du Temple de Reims pr�cise que les chevaliers du Temple honoraient la m�moire de leur premier ma�tre, tous les ans, le vingt-quatre mai. |
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